Depuis l’Antiquité, le miel est utilisé comme un agent antibactérien topique efficace pour le traitement des plaies. Il était notamment très populaire en Egypte où il est mentionné comme ingrédient dans plusieurs centaines de remèdes. Il est difficile d’affirmer, avec certitude, la première utilisation du miel en tant que substance curative. La plus ancienne trace écrite de son utilisation remonte vers 2000 avant JC sur une tablette d’argile de Nippour, un centre religieux situé dans la vallée de l’Euphrate. Il y est mentionné pour son utilisation pour une infection cutanée, un ulcère ou après une intervention chirurgicale. Des mentions d’utilisation du miel sont également retrouvées dans la littérature chinoise datant de 2000 avant JC.
Même si les effets secondaires de son utilisation sont rares, chez pratiquement tous les patients, des picotements et brûlures sont ressentis suite à son application. Un autre problème pratico-pratique est que le miel voit sa viscosité diminuer au contact de la plaie de par la température du corps. Cela peut parfois empêcher qu’il reste en place sur la plaie puisqu’il peut devenir coulant. Pour palier à ce problème, des tulles imprégnés de miel ont été développés. Cependant ces derniers, même s’ils améliorent le temps de contact entre la plaie et la peau, ne diminuent pas l’effet de brûlure et de picotements qui s’additionnent au traumatisme global du patient. De plus, des adhérences se créent au fur et à mesure de la cicatrisation entre la plaie et le tulle. C’est pourquoi, il a été imaginé de développer des microbilles de miel qui pourraient par la suite intégrer un pansement dédicacé. Les microbilles pourraient relarguer progressivement les actifs du miel tout en limitant les effets indésirables de l’effet osmotique et de l’acidité du miel pur. Mais également régler le problème lié à son application et à sa viscosité.