Trends-Tendances, dans un article du 11/02/2021, faisait état de la création de 61 vignobles en Wallonie au cours des cinq dernières années. Cela ne représente pas moins de 300 hectares répartis sur environ 200 domaines. Certains sont déjà bien implantés quand d’autres en sont encore à leurs premières cuvées. Dans tous les cas, pour le secteur de la recherche appliquée, il s’agit d’un nouveau territoire, oserait-on dire terroir, à explorer !
Levures de dégorgement
Depuis quelques années, le CeREF Technique et le CELABOR se sont spécialisés dans le développement de matières premières cosmétiques répondant aux besoins du secteur, c’est-à-dire toujours plus biodégradables, durables, responsables, … Cependant, formuler et garantir la stabilité de produits cosmétiques uniquement au départ de molécules issues de co-produits d’un procédé agroalimentaire n’est pas simple. C’est ce que propose d’étudier ce projet, la valorisation des lies de vin et des levures de dégorgement issues du procédé de production des vins pétillants belges. En effet, ces sous-produits recèlent de molécules d’intérêt pour le secteur des cosmétiques et sont très peu étudiés actuellement. Dans ces sous-produits peuvent être identifiés des principes actifs antioxydants, des peptides, très recherchés actuellement pour leurs propriétés anti-vieillissements, des béta-glucanes ou encore des mannoprotéines pouvant servir d’émulsifiants naturels. Au-delà du secteur viticole, de nombreux procédés agro-alimentaires génèrent des résidus de fermentation, le plus important étant la brasserie. La méthodologie développée dans ce projet pourrait être transposée à ces secteurs et ouvrir de nouvelles voies de durabilité et d’économie circulaire.