Ce projet vise à proposer une alternative aux microbilles exfoliantes utilisées dans de nombreux produits cosmétiques ou « personnal care » tels que : gommage, shampoings, gels douche, crème anti-rides, dentifrices, …
A l’horizon 2018, une décision à l’échelle européenne devra être prise concernant les microbilles d’origine pétrochimique. De nombreux pays de l’Union Européenne souhaiteraient que les microbilles plastiques aient totalement disparu des produits cosmétiques. Cette nouvelle réglementation ferait suite à l’impact environnemental de ces microbilles, en effet, ce sont près de 8000 milliards de microbilles qui se retrouvent chaque jour dans les océans. Les animaux marins étant incapables de distinguer ces billes de la nourriture, c’est une véritable catastrophe écologique qui est en marche. 663 espèces marines ont été identifiées comme impactées négativement par l’arrivée de ces microbilles dans les océans.
De plus, ces microbilles plastiques peuvent parfois agir comme des « éponges » en captant des substances chimiques néfastes comme des pesticides.
La solution ? Trouver des alternatives à ces microbilles d’origine pétrochimique. Les grosses compagnies du secteur ont décidé de mener des actions pour ne plus utiliser ces microbilles plastiques mais en sortir totalement, ils le reconnaissent, peut prendre des années. D’autant que les alternatives actuellement disponibles présentent elles-mêmes, dans certains cas, un impact négatif sur l’environnement.
En effet, les remplaçants naturels actuellement disponibles sur le marché ont aussi des conséquences négatives sur l’environnement. Parmi les alternatives actuellement disponibles peuvent être citées : les noyaux d’abricots, le kaolin, les terres de diatomées, la poudre de bambous, la poudre de riz ou encore le sucre. En ce qui concerne ce dernier, certains scientifiques alertent sur son impact environnemental. Ils expliquent que l’apport en sucre peut potentiellement augmenter le développement de bactéries qui consommeront alors tout l’oxygène disponible et profiteront du développement des algues.
En dehors de leur impact environnemental, les alternatives proposées n’égalent que difficilement l’ensemble des propriétés de leurs homologues en plastique en terme de stabilité, couleur, abrasivité, capacité de suspension, distribution granulométrique et de dureté. Par exemple, les coquilles de noix parfois utilisées présentent une dureté non adaptée à la peau même une fois broyées et intégrées à la formulation.
Un autre problème d’utilisation de noyaux, de riz ou de bambou, … réside dans le fait que d’une production à l’autre, la couleur et/ou l’odeur peuvent être différentes et cela peut être perçu dans le produit final et par le consommateur. Offrir un produit constant aux clients finaux est une des préoccupations majeures des industries.
Si ces microbilles d’origine pétrochimique ont été tant utilisées c’est parce qu’elles présentent de nombreux avantages : possibilité d’obtenir différentes granulométries selon l’usage final, différentes duretés, différentes couleurs, coût de production faible, … Ce cahier des charges est loin d’être rempli par les alternatives actuellement disponibles sur le marché.
Le CERISIC (maintenant CeREF TECHNIQUE) propose donc de mettre au point une alternative aux microbilles plastiques qui serait d’origine durable, biodégradable en station d’épuration et posséderait les mêmes avantages : flexibilité granulométrique, de dureté, de couleur, un coût de production le plus faible possible. Bien entendu, les constituants de cette matrice devront répondre aux exigences du secteur cosmétique, notamment en terme d’allergies.
Le projet a été financé par un financement de type First Haute Ecole, il est maintenant financé par un Proof of Concept.