Le projet se situe dans le contexte général de l’électrification du lanceur européen Ariane, et plus particulièrement celui de la commande par actionneurs électriques de l’orientation des tuyères de poussée du futur lanceur Ariane 6. Ce sont les premiers étages du lanceur qui se trouvent visés.
Actuellement, le positionnement des tuyères des premiers étages d’Ariane 5 est assuré par des vérins hydrauliques qui, malgré une efficacité éprouvée, présentent un certain nombre d’inconvénients, tant d’ordre écologique, que liés à la sécurité. En effet, l’énergie de motorisation du vérin est fournie par une bonbonne d’huile sous haute pression ; ce réservoir doit donc être géré avec beaucoup de précautions au moment des opérations d’assemblage/décollage de la fusée. De plus, lors du lancement, l’huile injectée sous pression est perdue, libérée dans l’atmosphère.
L’objectif du projet consiste à définir une topologie d’alimentation électrique embarquée concurrentielle (c’est-à-dire fiable, de masse réduite, économiquement viable, etc.) permettant de répondre efficacement au besoin en termes d’énergie/puissance disponible pour les actionneurs électriques.
Afin de minimiser la masse des batteries et réduire les contraintes électriques sur le bus d’alimentation, la technologie des supercondensateurs sera également abordée afin de constituer un réservoir tampon de puissance et lisser les charges de type pulsées.
Aussi, pour des questions de fiabilité, le cahier des charges impose de mettre en œuvre de la redondance au niveau de certains éléments de la chaîne mécatronique afin de rendre le système « tolérant aux pannes ».
Enfin, un banc d’essai sera développé dans le but de confirmer l’étude théorique et tester le système en conditions normales, dégradées et de panne.