Ayant commencé en octobre 2010 et s’étant achevé en octobre 2014, le projet RESECHAN a débuté avec l’objectif d’assister au développement d’une nouvelle gamme de résines échangeuses d’ions. Il s’est ensuite réorienté vers l’utilisation des résines disponibles commercialement pour traiter les pollutions en métaux lourds des eaux de surface et des eaux souterraines.
L’histoire industrielle wallonne (sidérurgie, exploitations minières) explique en de nombreux endroits la pollution de l’eau aux métaux lourds. Si plusieurs solutions existent déjà à l’heure actuelle pour traiter ce type de pollution (précipitation, bio-remédiation,…), aucune ne permet la récupération sélective des métaux : le déchet reste un déchet. L’originalité introduite par le projet est de remobiliser les métaux dans la chaîne de production en les récupérant de manière sélective. L’intérêt est double : d’une part, les eaux contaminées sont traitées et d’autre part, des matières premières dont l’approvisionnement à long terme n’est pas garanti sont récupérées in situ.
Le projet RESECHAN a permis d’établir des méthodes de traitement selon le principe suivant : une fois les métaux capturés sur une résine échangeuse, ils sont récupérés sélectivement par différentes techniques (élution sélective, électrodéposition,…) pour obtenir un métal suffisamment pur pour être réinjecté dans la chaîne de production. Outre certaines méthodes adaptées à des cas concrets, le projet RESECHAN a aussi permis le développement d’un outil informatique d’aide à la création de nouvelles méthodes.